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Mon web à moi, ma vie... Mes envies, mes amours, mes humeurs, mes emmerdes et vous !

6 décembre 2013 5 06 /12 /décembre /2013 21:15

En 1968 la France avait adopté la classification de l'Organisation Mondiale de la Santé qui incluait l'homosexualité parmi les maladies mentales. En 1981 le nouveau Gouvernement de gauche fait retirer l'homosexualité de la liste française des maladies mentales... Et c'est seulement en 1993 que l'OMS supprime définitivement l'homosexualité de la liste des maladies mentales.

 Ce que le député Mirguet qualifiait en 1960 de "fléau social" ne relève donc plus de la psychiatrie depuis une vingtaine d'années, une génération à peine. Depuis un peu plus de 30 ans chez nous. Et pourtant il existe encore des associations, des religieux et des hommes (et femmes) politiques qui veulent guérir les homosexuel(le)s, à défaut de pouvoir les punir pénalement ou les exécuter comme cela est de règle dans un certain nombre de pays. Encore.

 Aujourd'hui, comme un pied-de-nez à cette histoire, tout en déclarant "Je crois qu'il est de notre devoir de nous excuser" [pour le tort fait aux homosexuel(le)s, NDLR], le président de l'Association mondiale de psychiatrie, nouvellement élu, Dinesh Bhugra a fait son coming-out, professionnellement et publiquement parlant puisque coté vie privée le citoyen britannique d'origine indienne file le parfait amour avec son compagnon de 30 ans.

 Cette sortie du placard plutôt inattendue n'a d'autre but que de forcer son organisation à prendre une position définitive sur l'homosexualité toujours considérée par trop d'Etats et de personnes de part le monde comme une maladie. Et à l'amener à reconnaître ses erreurs passées dans le traitement psychiatrique d'un mal que ne l'était pas. Une erreur majeure stigmatisante qui a parfois amené le patient au suicide. En espérant qu'avec le coming-out de Dinesh Bhugra, les homosexuel(le)s ne soient plus envoyé(e)s chez le psychiatre. Tout au plus chez le psy(chologue) pour ceux qui en ressentiraient le besoin.

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