C'est le site Internet du quotidien Sud-Ouest qui rapporte l'affaire en précisant que les gays ne sont plus les bienvenus sur le
territoire de la commune des Mathes, en Charente-Maritime. Sise au bord de l'Océan Atlantique, la ville est célèbre pour ses plages de La Palmyre et de La Lède, cette dernière étant jusqu'ici
réputée pour être le lieu de rassemblement des gays adeptes du naturisme.
Or voilà que l'édile municipal est parti en guerre contre l'exposition des corps nus. Désormais c'est tenue correcte exigée pour tout le monde ! Plus question de bronzer ou de déambuler dans le plus simple appareil. Et ne parlons même pas de batifoler dans les dunes environnantes. Le récent arrêté municipal, que la maréchaussée prend à coeur de faire appliquer, met un frein indéniable à la tradition de la plage de La Lède : aujourd'hui le minimum vestimentaire requis est le maillot de bain, qu'il soit slip ou short. Et encore, la fréquentation de la plage ne peut se faire qu'en journée. Fin des débauches nocturnes sur le sable, sur les parkings ou dans les bois voisins. Les gendarmes veillent au grain...
Monsieur le maire des Mathes ne s'en cache pas : il est méfiant envers les homosexuels, et, même s'il n'emploie pas les mots de pervers et d'exhibitionniste qui lui effleurent les lèvres, il leur reproche de se donner en spectacle à la population locale et aux estivants venus en famille. Si les commerçants du coin redoutent le départ possible de cette clientèle à fort pouvoir d'achat, le premier magistrat est, lui, sûr de son fait. La Lède doit (re)devenir une plage familiale. Ce qui n'est pas encore chose faite. Les guides et autres sites Internet gays continuent à référencer La Lède comme un des meilleurs spots homosexuels de la côte atlantique et, malgré l'arrêté municipal interdisant le naturisme, le coin reste cet été le lieu de rencontres et de rendez-vous préféré des hommes qui aiment les hommes comme en témoignent les commentaires lus ici ou là : plage sympa, endroit agréable bien fréquenté, bois pour la drague, etc.
Il est à noter que si Monsieur le maire a pris les homosexuels en grippe il semble avoir omis (volontairement ?) de mentionner
les débordements tout aussi nombreux, remarqués et discutables des libertins hétérosexuels de tout poil et des échangistes qui ont terni la réputation des lieux...
