Je hais la Sarkozie. Je hais Sarkoléon et ses mignons courtisans. Ses
aboyeurs têtes-à-claques qui se répandent dans les médias dès qu'apparaissent micros et caméras pour débiter les pires arguments réactionnaires qui soient.
Mes biens chers frères, mes bien chères soeurs, venez dans notre maison, dans mon royaume. Que ne ferait-on pas pour (re)conquérir les électeurs. Le magazine Têtu l'annonçait ce mois-ci avec l'inauguration du premier centre LGBT d'importance en région PACA : le député-maire de Nice, Christian Estrosi, ex-ministre, a pris en quelques mois, deux ans au plus (et non pas en 10 ans comme annoncé par ailleurs), un virage à 180° faisant de lui un défenseur de la cause homosexuelle alors qu'il fût un leader historique (avec Christine Boutin) du combat parlementaire anti-Pacs.
Une chose difficilement compréhensible, pour ne pas dire incompréhensible, à moins de ne prendre en considération la perspective d'une future année électorale (Présidentielle et législatives) qui approche à grands pas. Et une voix étant une voix, autant ratisser large même dans les milieux qu'on avait pas l'habitude de fréquenter, d'écouter, pour juste se garantir une réélection compromise jusqu'à maintenant.
Pour un élu, adepte de la basse politique politicienne à effet girouette, défendant encore il y a peu les valeurs du mariage et de la famille traditionnelle, fustigeant le lobby homosexuel ayant permis selon lui l'adoption du Pacs, Christian Estrosi n'est pas à un virage près, normal (me direz-vous) pour un ex-pilote de Grand Prix motocycliste. Faire financer le centre LGBT niçois par la municipalité, célébrer des Pacs à l'hôtel de ville, tout en se montrant favorable aux unions de personnes de même sexe et à l'adoption par les couples homosexuels ? Le jour après la nuit. On ne peut que s'en réjouir mais ça me choque venant du Motodidacte qui avait déclaré "Ne sacrifions pas 200 ans d'histoire pour faire plaisir à quelques-uns" et à propos du Pacs (toujours) "...Ce projet est pernicieux car il est déstabilisateur d'une société bien au-delà de ce que nous pouvons imaginer".
Doit-on pour autant tout pardonner à celui qui aujourd'hui confesse avoir commis une erreur grave en 1999 ?