"Pecador, pecador, yo soy un pecador". Un slogan à double sens selon qu'il est crié par les participants aux
Journées Mondiales de la Jeunesse (les JMJ !) qui ont lieu actuellement à Madrid sous les meilleurs hospices (!) de l'Etat espagnol et sous les auspices du pape Benoît XVI. Ou selon que le "Je
suis un pécheur" est crié par les anti-JMJ parmi lesquels on retrouve pêle-mêle les pro-laïcs, les Indignés, les anarchistes, les homosexuel(le)s et bien d'autres personnes dénonçant les dépenses
astronomiques nécessitées par l'organisation des JMJ. On parle de 100 millions d'euros dont la Papauté dit qu'elles seront couvertes par les dons de participants, d'autres disant que la moitié
sera financée par l'Etat hôte...
Comme cela en devient une habitude heureuse, on se rappelle la dernière visite papale à Barcelone, les homosexuel(le)s espagnols ont tenté, hier, malheureusement sans succés d'organiser un kiss-in sur le passage de la papamobile. Mais les gays et lesbiennes de Madrid n'ont pu approcher le Pape puisqu'ils ont été stoppés par les forces de l'ordre puis dispersés avant d'avoir pu apercevoir Benoît XVI. Sauf ce couple même si assurément le Pape ne les a pas vus...
Face au million de jeunes catholiques ayant envahi la capitale espagnole depuis le début de la semaine, les 5000 anti-JMJ qui ont manifesté hier seraient presque passés inaperçus si la police n'y avait mis du sien en empêchant ce kiss-in et en reprimant avec force coups de matraque l'avancée du cortège de manifestants aux abords de la désormais célèbre Puerta Del Sol où se réunissent régulièrement depuis des semaines des centaines de milliers d'Indignés. Une affaire à suivre puisque les opposants aux JMJ ont d'ores-et-déjà prévu de se réunir une nouvelle fois (au même endroit) samedi soir prochain.