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Mon web à moi, ma vie... Mes envies, mes amours, mes humeurs, mes emmerdes et vous !

3 mai 2009 7 03 /05 /mai /2009 06:47
  Alex Perrin est un procureur plein de tact et de mesure. Quatre membres d'une organisation religieuse extrémiste tabassent le patron d'un bar gay. Verdict : un simple rappel à la loi. Mais lorsqu'un manifestant lève une pancarte "Casse-toi pauvre con" au passage de l'Elu, le proc' dégaine une réquisition de 1000 euros d'amende devant le tribunal.
 A Laval, samedi dernier aux alentours de 00h45, quatre jeunes dévots du Mouvement de la Jeunesse catholique de France - une organisation d'extrême droite proche de Mgr Lefebvre - collent de charmantes affichettes sur la vitrine d'un bar gay, l'Autoreverse. Les slogans sont pour le moins... efficaces : "Porno ras-le-bol", "Non au mariage gay. Eutha Nazy". Ni une, ni deux, le taulier sort faire la causette et les insultes fusent : "Tu vas crever du sida, pédé". Une mise en garde providentielle que le patron prend plutôt mal. S'en suit une bagarre à quatre contre un, les coups pleuvent...
 Un des quatre scouts en ressort avec le bras fracturé, et le patron en sera quitte pour des points de suture au visage et une bonne frayeur. Le procureur Alex Perrin est saisi de l'affaire. Et dès le lundi, le miracle se produit. Le proc' décide de ne pas poursuivre les jeunes devant le tribunal, mais de les convoquer le 27 mai pour... un simple rappel à la loi. Exit les insultes, les affiches homophobes, les violences en réunion. Et les quatre anges plein d'avenir ont pu retourner à leur retraite religieuse de la Fraternité Saint Pie X, une confrérie qui estime que l'inquisition a eu des effets plutôt positifs...
 Mais il ne faudrait pas croire qu'Alex Perrin soit laxiste pour autant. Loin de là. Le saint homme n'a-t-il pas récemment requis 1000 euros d'amende à l'attention d'un certain Hervé Eon qui avait eu l'audace - à l'occasion d'une virée locale de l'Elu Nicolas Sarkozy - de porter une affichette barrée d'un slogan sacrément subversif : "Casse-toi pauvre con" ? Il faut dire que cette fois-ci, l'agresseur s'est fait prendre en flagrant délit. Et que l'argument du proc' pour justifier l'"offense au chef de l'Etat" était béton : "Quand on insulte l'élu, on insulte le suffrage universel et donc le peuple". La prochaine fois, les affichettes, il faudra les coller... visiblement, ça passe mieux... [Source : Les mots ont un sens, photo AFP]
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commentaires

O
Cette affaire devrait être scandaleuse. Elle l'est, mais seulement pour une minorité.Nous sommes en plein retour de l'ordre moral dominant, et je crains, je crois même, que ça satisfait la majorité des français.
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A
<br /> <br /> Olivier A. > Satisfaits jusqu'à quel point ? La majorité risque de devenir minorité plus vite qu'on ne pourrait le penser...<br /> <br /> <br /> <br />