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Mon web à moi, ma vie... Mes envies, mes amours, mes humeurs, mes emmerdes et vous !

19 novembre 2009 4 19 /11 /novembre /2009 20:33
  "Monsieur Chatel, avez-vous entendu les cris de détresse de jeunes filles et garçons homosexuels vivant dans les cités qui se sont exprimés dans des livres et dans la presse depuis le mois d'octobre ? Je n'en doute pas !

Qui sont-ils ? Ils font partie de la jeunesse sur lequel notre pays doit miser. Ils habitent dans des quartiers populaires devenus depuis plus de trente ans des cités ghettos où sévit la misère sociale, affective et sexuelle.

Ils s'appellent Nadir, Sébastien, Cynthia, Dialo ou Nadia. Ils sont blacks, blancs ou beurs. Certains rasent les murs, le regard fuyant. D'autres se la jouent virils et vont même jusqu'à casser du pédé à l'occasion. Mais tous ont en commun le mensonge et la schizophrénie liés à leur double vie et à la peur d'être démasqués.

Tous vivent dans des quartiers où la modernité n'a pas pénétré et qui ont en conséquence produit une "culture de la cité basée" sur le rapport de force permanent, le contrôle social et communautaire. Dans ces cités où l'hypervirilité et le machisme sont des valeurs suprêmes, l'homosexualité est considérée comme une déviance qu'il convient de rejeter, de bannir : l'homo est un faible qu'il faut écarter ou punir !

Oui, monsieur le ministre, être gay ou lesbienne aujourd'hui dans nos cités est passible des pires rétorsions. Le scandaleux refus du club de foot Bebel Créteil de jouer contre l'équipe du Paris Foot Gay n'est-il pas l'illustration la plus flagrante de l'instrumentalisation de la culture et de la religion par des mouvances intégristes qui enrôlent des jeunes en manque d'identité, frappés par les discriminations et le chômage de masse ?

Certes l'homophobie n'est pas le seul apanage de nos cités, mais comme le révèle les travaux de l'association SOS Homophobie, les agressions homophobes dans les quartiers ghettos sont d'une violence morale et physique supérieure à celles subies dans d'autres territoires et proviennent pour la plupart de l'entourage immédiat des victimes.

Bien plus que la politique de la ville, qui s'est révélée depuis trente ans inefficace dans la lutte contre la ghettoïsation, nos espoirs se tournent aujourd'hui vers l'éducation nationale, qui est le cadre adéquat à la pédagogie du respect et de la lutte contre l'ignorance.

Dans une société "hétéro-centrée", il faut aborder, avec les enfants dans les écoles primaires, les adolescents dans les collèges et lycées, l'homosexualité et au-delà l'acceptation des diversités et des différences.

Or, la question de l'homosexualité est la grande absente de l'éducation nationale. En dépit de circulaire alibis, l'institution reste d'une grande pudibonderie.

Il faut aujourd'hui que l'école sorte de son conservatisme et s'engage dans une véritable lutte contre l'homophobie.

Les enseignants et le personnel éducatif que j'ai rencontrés lors de mon enquête pour l'écriture d'Homo ghetto sont volontaires mais s'avouent démunis de matériel pédagogique, sans aucune directive de l'éducation nationale, ni formation.

La distribution sporadique d'une affiche et d'un numéro vert dans les établissements scolaires ne peut suffire et il vous appartient aujourd'hui d'engager une politique résolument volontariste en incluant dans les programmes scolaires la lutte contre les discriminations en raison de l'orientation sexuelle et de l'identité de genre. La référence et la norme ne doivent plus être basées seulement sur l'hétérosexualité mais doivent aussi prendre en compte la diversité, à égalité des orientations sexuelles.

Enfin, les associations LGBT doivent pouvoir accéder aux établissements scolaires pour y entamer des campagnes d'informations, des débats avec les élèves et le personnel pédagogique. Est-il normal que SOS Homophobie soit l'une des rares associations à avoir obtenu l'agrément de l'éducation nationale, et cela depuis le mois de septembre seulement ? Non, assurément !

Un temps de réflexion et de débat doit être organisé chaque année afin de lutter et déconstruire les schémas sexistes et homophobes trop souvent ancrés dans les esprits.

C'est pourquoi l'éducation nationale serait bien inspirée de créer une véritable semaine de lutte contre l'homophobie à l'image de la semaine d'éducation contre le racisme qui, malheureusement, tend à tomber en désuétude.

Il y a urgence à agir car les jeunes adolescents homosexuels sont les plus exposés au suicide. Dans nos cités, ils n'ont de recours et de solution que dans les subterfuges, la fuite ou la rupture familiale.

Une république peut-elle s'enorgueillir de contraindre une partie de sa jeunesse à la clandestinité ? Assurément non, monsieur le ministre !"

Lettre ouverte publiée sur LeMonde.fr et signée par Franck Chaumont, auteur d'Homo ghetto : gays et lesbiennes dans les cités. Les clandestins de la République. Ed. Le Cherche Midi, 2009. Ancien journaliste à Beur FM et RFI puis responsable de la communication de Ni putes ni soumises jusqu'en 2007.

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17 octobre 2009 6 17 /10 /octobre /2009 13:28

  Ce n'est pas la première fois que j'évoque ici l'humour potache, ravageur, parfois pince-sans-rire, parfois ras-la-pâquerette (vous pouvez y accoler tous les adjectifs que vous voulez), humour donc des dessinateurs de l'Equipe Magazine (supplément du samedi au quotidien sportif). En juillet dernier vous aviez ainsi pu lire ma réflexion sur la cote d'amour entre cet hebdomadaire et le tennisman français Richard Gasquet (à revoir ). J'y avais décelé (mais peut-être suis-je le seul ?) une pointe d'humour très (homo)sexuel, allusion à la possible gayté (!) du Bittérois joueur de Sérignan...
 Et aujourd'hui, pouf badaboum, si Diego Maradona part en glissade volontairement (référence à ses récents propos d'après-match dans lesquels il enjoignait ses détracteurs à venir le s...r (Lire sucer !), le dessinateur Faro, dans l'Equipe Magazine du jour, en remet une couche avec une allusion non cachée cette fois à l'homosexualité, faisant d'El Pibe Del Oro le héros malheureux de cette planche de dessins. Bon d'accord, je suis comme beaucoup d'entre vous, je ne suis pas un grand fan de football (mais plutôt de beaux footballeurs !). Cela ne m'empêche pas d'avoir ma propre idée sur ce sport de pédés, c'est bien connu ! Et quand un humoriste, quel qu'il soit, commence à rigoler sur le terrain glissant du phoque (foc ?), à voile et à vapeur (restons dans le milieu marin), j'émets des doutes sur la plaisanterie homoristique...
 Maradona n'est certes plus le génie du ballon rond qu'il a été au début de sa carrière footballistique. Ses amitiés avec la cocaïne, la Camora et plus récemment avec Castro l'ont depuis longtemps fait tombé de son piédestal jusqu'à en faire aujourd'hui le sélectionneur très décrié de l'équipe d'Argentine. Cela justifie-t-il l'allusion très homophobe à mon sens du dessin de Faro aujourd'hui ? A chacun de se faire son opinion à la vue de cette bande dessinée mais je crois, je pense, il me semble que l'Equipe Magazine, ses journalistes, ses dessinateurs, ses auteurs ont un sérieux problème avec l'homosexualité...
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13 octobre 2009 2 13 /10 /octobre /2009 06:17
  The Onion est un journal satirique américain qui diffuse de fausses nouvelles à partir d'évènements réels ou imaginaires en parodiant les principales rubriques de la presse écrite d'outre-Atlantique. Il en existe une version Internet et audiovisuelle appellée Onion News Network qui s'inspire des journaux TV, des débats et autres reportages télévisés des grands médias US pour ironiser sur les sujets de société les plus divers. Et un des derniers sketchs diffusés a créé un début de polémique sur la satire et l'humour version The Onion. Parodiant une campagne d'information et de prévention contre les maladies et contre la cigarette, le reportage met en scène journalistes, spécialistes et public jeune pour condamner les méfaits du tabagisme qui est comparé à l'homosexualité. C'est du moins ce qu'ont cru voir là un certain nombre de défenseurs de la cause LGBT en apercevant les slogans "Don't Be Gay, Don't Smoke" et "It's Gay To Smoke"... Il faut dire que les scénaristes de The Onion ont poussé l'humour aux limites du possible, du raisonnable, en faisant dire à de jeunes adolescents (10 ou 11 ans ?) qu'ils ont décidé d'arrêter de fumer de peur qu'on ne les prenne pour des gays, tandis qu'on peut voir un avertissement sur un paquet de cigarettes qui informe les consommateurs sur les risques accrus pour le fumeur de devenir gay, ainsi que le suggère l'image associée au slogan... Ne sois pas gay, ne fume pas !

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4 octobre 2009 7 04 /10 /octobre /2009 00:00
  Ou l'art de nous faire prendre des vessies pour des lanternes. Et à propos de lumière, on ne sait pas où ces deux-là ont caché leurs Q.I., sans doute oubliés le jour où ils ont décidé de faire de la politique. On le pensait bien, on en a aujourd'hui la preuve, ces proches de notre omni-Président ne sont pas à la hauteur de leurs missions.
 Après l'épisode tragicomique de l'université d'été de l'UMP à Seignosses où voilà quelques semaines le sinistre Ministre de l'intérieur déclare "Il ne correspond pas du tout au prototype. Il en faut toujours un. Quand il y en a un, ça va. C'est quand il y en a beaucoup qu'il y a des problèmes" en présence d'un jeune militant d'origine nord-africaine (qui boit de l'alcool et mange du porc), après ses malheureuses et très maladroites explications sur ce bon jeu de mot fait à propos des Auvergnats (lesquels auront apprécié), voici la Secrétaire d'Etat à la Famille et à la Solidarité qui se prend les pieds dans le tapis. Recevant chez elle une équipe (journaliste et photographe) de Paris Match, Nadine Morano les accueille dans le salon familial avec ses enfants qui devant la TV jouent à un jeu vidéo...
 Et là où Madame la Ministre oublie elle aussi de se contrôler, ou tout au moins elle oublie qu'elle ne peut tout contrôler, ce ne sont pas des paroles rapportées mais une photo publiée dans Paris Match, donc, qui montre Nadine Morano et ses enfants (dont sa fille de 13 ans) jouant à GTA IV (Grand Theft Auto, version 4), un jeu vidéo (déconseillé aux moins de 18 ans) qu'elle a elle-même condamné et qualifié de "violent, amoral, potentiellement addictif" au moment de sa sortie, appelant les parents à la plus extrème vigilance. Une situation bien embarrassante pour la Secrétaire d'Etat et révèlée par le site Arrêt Sur Images et de laquelle Nadine Morano, tout comme précédemment Brice Hortefeux, essaie de se tirer par une pirouette incroyable dans tous les sens du terme. Elle aurait profité de la venue des reporters de Paris Match pour montrer à sa fille et à ses deux ainés tout le mal qu'elle pensait de GTA IV : "Un de mes enfants l'avait emprunté à ses amis. Je voulais montrer à travers le reportage [de Paris Match, ndlr] que les parents doivent toujours faire preuve de pédagogie, expliquer, lorsque les enfants vont acheter (très facilement d'ailleurs) des jeux vidéo, les scènes de violence qu'il peut y avoir... J'explique à mes enfants très concrètement pourquoi ce jeu est un jeu violent, un jeu addictif, avec des images inacceptables."
 Des explications, des excuses bidons, qui semblent devenir la norme dès lors qu'un ministre, un cadre de l'UMP ou un proche de l'omni-Président est pris en défaut. Sauver la face coûte que coûte, quitte à mentir. D'ailleurs plus le mensonge est gros, mieux il passe... De vraies têtes à claques !
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20 septembre 2009 7 20 /09 /septembre /2009 23:40
  Je vous avais déjà dit ici tout le bien que je pense de ce coin de la côte méditerranéenne, proche de Montpellier, entre La Grande-Motte et Carnon pour ceux qui connaissent. Une région que j'apprécie, surtout en cette fin d'été, à l'approche de l'automne, lorsque la foule des estivants a quitté les stations balnéaires et les plages sursaturées dès la fin juin, jusqu'à la rentrée des classes...
 J'y étais la semaine passée. Et j'y ai découvert quelques changements, notamment dans l'aménagement des plages des Petit et Grand Travers et de leurs accès. Des lieux très gay-friendly, d'où mon article du jour. Si on peut remercier les collectivités locales (et autres associations de conservation de la nature) de se préoccuper de l'avenir de ce cordon du littoral languedocien, notamment le ré-ensablement des plages qui font aujourd'hui (grâce aux travaux réalisés) 40 à 50 m de large (rappel, pour 10 km de longueur entre La Grande-Motte et Carnon !), on peut logiquement douter du bien fondé des autres aménagements programmés (pour certains en cours de réalisation) visant à limiter l'accès aux Petit et Grand Travers pour tout un chacun, touristes et véhicules. Modification du plan de circulation qui peut obliger à parcourir des kilomètres supplémentaires, nombre de places de stationnement réduit le long de la route littorale avec création de parking excentrés, alors même que les collectivités n'entendent pourtant pas limiter la fréquentation des lieux. Il y a d'un coté le Conservatoire du Littoral qui souhaite que la nature reprenne possession des lieux quitte à interdite à terme toute activité humaine, d'un autre les politiques qui verraient bien s'y développer pourquoi pas une activité économique plus importante au profit d'une privatisation partielle ou de concessions (parkings payants, paillotes, plages privées, etc.) de ces mêmes plages...
 Depuis 4 ans maintenant l'association "Sauvons La Plage Libre !" se bat pour maintenir un accès libre pour tous, tout en respectant la nature existante. Car contrairement à ce que certains laissent à penser (ou diffusent), entre les villes bétonnées que sont La Grande-Motte et Carnon, les plages des Petit et Grand Travers restent des endroits plutôt bien préservés ne souffrant pas (ou très peu) du tourisme de masse et de l'activité estivale.
 Et, moi, je compte bien y retourner librement l'an prochain !
 Mais au fait, et je me répète, pourquoi les mecs vont-ils se cacher dans les dunes alors que le spectacle est sur la plage ? OK, j'ai compris, on ne vous l'a fait pas 2 fois...
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26 août 2009 3 26 /08 /août /2009 21:03
  ...et fin ? Souhaitons-le car le sélectionneur de la Squadra Azzurra persiste et signe dans une nouvelle interview accordée tout récemment à une webradio : pour lui il est impossible qu'un footballeur italien de premier plan entretienne une relation homosexuelle au grand jour.
 "Dans le contexte actuel, deux joueurs de la Nazionale [NDLR, la Squadra Azzurra, équipe nationale] ne pourraient jamais avoir une relation au grand jour... Il ne s'agit pas d'une question culturelle, mais d'un mécanisme et d'intérêts avec lesquels ce genre de relation créerait un conflit... Imaginez un peu comment serait perçu la nouvelle d'un couple d'homosexuels jouant au football... Même si d'un point de vue culturel une grande partie des gens est favorable et capable de comprendre et d'accepter une situation de ce genre, (un couple homosexuel) serait de toute façon instrumentalisé et finirait par être jugé de manière négative..."
 Est-il besoin de rappeler qu'en janvier dernier, Marcello Lippi avait affirmé "qu'il n'avait jamais connu d'homosexuel en 40 ans de carrière" et que, selon lui, "il n'y en a pas parmi les joueurs" de football. "Je n'excluerais jamais un gay de la Nazionale, mais je pense qu'il serait difficile qu'un joueur puisse vivre de façon naturelle son homosexualité" parmi ses coéquipiers, avait-il ajouté. [Source : AFP]
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20 juillet 2009 1 20 /07 /juillet /2009 19:11
  Ce n'est pas le titre d'un film et vous ne connaissez certainement pas ce jeune homme souriant...
 Bryce Faulkner est un Américain, originaire de l'Arkansas, âgé de 23 ans, chrétien et étudiant en médecine. Il est aussi homosexuel et son petit ami, Travis Swanson, n'a plus de nouvelles de lui depuis le 15 juin dernier, suite à une conversation téléphonique que Bryce a terminée en larmes.
 Interrogé par Sky News, Travis a déclaré penser que Bryce avait rejoint de son plein gré force un centre thérapeutique sensé le guérir de son homosexualité, bien qu'il ait annoncé à ses amis vouloir se rapprocher de son partenaire qui vit dans le Wisconsin. Il pourrait se trouver en Floride au Exodus International Centre qui est l'une des 230 cliniques d'une des plus grandes organisations religieuses nord-américaines (Etats-Unis et Canada confondus). C'est là que sont dispensées, entre autres, des thérapies qui au terme de plusieurs mois d'enfermement doivent ramener les homosexuel(le)s sur le droit chemin de l'hétérosexualité. Aucun contact avec l'extérieur (pas de télephone, pas de connexion Internet, pas de radio, pas de télévision) et pas de contact physique...
 Malgré les témoignages diffusés par Exodus et vantant les mérites de ses centres de rééducations, de plus en plus d'ex-patients dénoncent les méthodes employées et affirment que le traitement ne fonctionne pas. Au contraire il peut mener à la dépression, à la confusion et à des tendances suicidaires. Des centaines de personnes aux Etats-Unis ont participé à ce genre de programmes au cours de la dernière décennie, subissant des pressions de la part de leurs familles et de groupes religieux.
 N'acceptant pas l'absence de leur copain, les amis de Bryce Faulkner ont lancé une campagne Internet "Save Bryce" qui a reçu le soutien du Révérend Brett Harris, activiste de droits des homosexuels et ils espèrent attirer l'attention de tous les Bryce Faulkner du monde, faisant référence à tous les hommes et toutes les femmes qui luttent contre leur orientation sexuelle. Un compte Facebook créé pour l'occasion compte déjà plus de 2160 membres et sera transformé sous peu en association d'aide et de défense des homosexuels se trouvant dans la situation du jeune étudiant disparu. Missing Bryce Faulkner...



- Up-date 24/07/2009 7:10PM - Le compte Facebook, après avoir changé plusieurs fois d'URL, semble avoir été définitivement supprimé par... Facebook ! Faut-il y voir là aussi une pression de la famille de Bryce Faulkner qui nie l'homosexualité et l'internement du jeune homme ?
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13 juillet 2009 1 13 /07 /juillet /2009 22:21
  Je ne viens pas évoquer ici la déprogrammation du rappeur Orelsan qui devait se produire ce mardi aux Francofolies de La Rochelle. Tout a été dit, écrit et entendu sur cette censure politicienne...
 En fait je voudrais simplement rappeler, sans à aucun moment approuver le contenu des chansons d'Orelsan, qu'il n'est pas le premier artiste à se distinguer par des textes misogynes ou homophobes... Si Christophe Girard, adjoint PS à la culture à la Mairie de Paris, a réussi à faire retirer les CDs d'Orelsan des bibliothèques multimédias et municipales de la capitale, il aurait dû y regarder à 2 fois avant de prendre une telle décision. Car il n'est pas sûr que d'autres poètes de la variété française ont subi la même censure. J'en veux pour preuve (au hasard !) cet extrait de "La Trompette de la Renommée" signée Georges Brassens :
"...Sonneraient-ell's plus fort, ces divines trompettes, Si, comm' tout un chacun, j'étais un peu tapette, Si je me déhanchais comme une demoiselle Et prenais tout à coup des allur's de gazelle ? Mais je ne sache pas qu'ça profite à ces drôles De jouer le jeu d' l'amour en inversant les rôles, Qu'ça confère à ma gloire un' onc' de plus-valu', Le crim' pédérastique, aujourd'hui, ne pai' plus..."
 J'aimerais qu'on m'explique ici quelle différence il y a entre l'homophobie d'un jeune rappeur provocateur (qui ne ferait pas de mal à une mouche pédé) et l'humour ironique version gros sabot d'un monstre sacré de la chanson française. Où est le génie ? Où est l'assassin ? Mises à part l'époque et les générations, ils ont juste une façon différente d'exprimer leurs idées, sans doute très proches... De quoi renvoyer dos à dos Orelsan et Brassens, les politiques et les censeurs de tout poil, les homophobes et les homosexuels.
 Ah oui, j'oubliais, ce qu'on reproche à Orelsan : "...Les mecs fashion sont plus pédés qu'la moyenne des phoques... En boîte la CC circule, les pédés gesticulent... Les mecs s'habillent comme des meufs, et les meufs comme des chiennes, elles kiffent les mecs efféminés comme si elles étaient lesbiennes..."
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29 juin 2009 1 29 /06 /juin /2009 13:23
  Voici reproduit ici le texte d'un article publié aujoud'hui sur le site Novopress et signé par Christian Vanneste, député de la majorité présidentielle, un post dans lequel il décrit la manière dont il compte récupérer les indemnités qu'il avait dû verser aux 3 associations Act-Up, SOS Homophobie et le SNEG... Bien sûr le récit n'est pas neutre puisqu'émanant d'un homme politique ouvertement homophobe : on peut y deviner une pointe d'ironie jubilatoire qui sied tant au personnage...

 "Suite à l’arrêt sans renvoi (rarissime donc) de la Chambre criminelle de la Cour de Cassation du 12 novembre dernier concernant ce qu’il est convenu d’appeler « l’Affaire Vanneste », j’ai demandé à mon avocat de procéder à l’exécution de la décision, c’est-à-dire récupérer des sommes payées aux lobbies de promotion du comportement homosexuel qui m’avaient attaqués. En effet, l’arrêt rendu par des juges de la Cour d’Appel de Douai (très durement censurés d’ailleurs par les magistrats de la Cour suprême) m’avait condamné à verser 3000€ à chacune des associations plaignantes : Act-Up, SOS Homophobie et le SNEG.
 Si ce dernier s’est rapidement exécuté -et je tiens à les remercier pour cet acte républicain et tolérant…-, je ne peux que m’étonner que des associations, pourtant si généreusement fournies en deniers publics, vraisemblablement mauvais joueurs, rechignent à rembourser mes injustes amendes.
 C’est pourquoi, dès la réception de la copie exécutoire de l’arrêt de la Cour de Cassation, j’ai fait procéder à l’exécution forcée de la décision, ce qui aurait dû être fait depuis longtemps. Et afin que tout soit transparent, voici ce qu’il en est, à ce jour :
 * Un huissier, requis par mon avocat, a donc saisi les comptes d’Act-Up et une somme a été réglée. Néanmoins, un solde de frais reste encore en attente.

 * En ce qui concerne SOS Homophobie, l’huissier a procédé à une saisie de ses biens mobiliers. A l’expiration d’un délai d’un mois, la vente pourra être réalisée…

 Je n’ai jamais admis le versement d’argent public au profit d’associations qui ne me paraissent pas remplir une mission d’Intérêt général, et qui leur a notamment permis de poursuivre en justice un représentant du peuple pour délit d’opinion. Qu’aujourd’hui encore, par leur propos, leur attitude, ils refusent de se soumettre à une décision de justice, est assez révélateur de leur conception de la République."


 Après une telle lecture, on peut affirmer sans crainte que la communauté homosexuelle et ses proches ne pourront vivre en paix, être heureux et satisfaits que lorsque le Député du Nord cessera définitivement de s'exprimer sur le sujet... Dommage qu'il n'utilise sa faconde que pour défendre ses propres intérêts, oubliant les droits, les devoirs, de chacun, de tous. Il avait pourtant amélioré (?) son image en s'opposant au texte de loi Création et Internet. Mais il est vrai que là c'est sa liberté d'expression sur le Net qui était en jeu...
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7 juin 2009 7 07 /06 /juin /2009 17:54
  Invité à répondre à "L'interview (f)utile" de L'Equipe Magazine, le rugbyman Sonny Bill Williams, qui joue à Toulon, à la question "Le juron que vous prononcez les plus souvent ?" a osé déclarer : "Putain et pédé. Putain quand je loupe un ballon, et pédé, quand je chambre l'adversaire. Ce sont les Toulonnais qui m'ont appris ça."
 Voilà qui assurément ne le fera pas remonter dans le baromètre des bôgosses du rugby. Après de tels propos, on peut supposer que le beau Néo-Zélandais de 23 ans, arrivé en France l'an passé, venu avec tous ses muscles et ses tatouages, a dû laissé down under quelques neurones. Celui qui gagna là-bas le titre de "l'homme le plus détesté d'Australie en 2008" pour avoir quitté le rugby à XIII et abandonné l'île-continent au profit du club français nous montre finalement qu'il est comme les autres : un pois chiche dans le crâne. Et vous me direz à juste titre "C'est normal. A-t-on déjà vu un sportif un tant soit peu intelligent se faire tatouer son propre nom dans le dos comme un flocage sur le maillot qu'il porte quand il joue et qui cache donc ce tatouage ?"

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