Fort à propos, et pour ne pas jeter de l'huile sur le feu, c'est pour s'opposer à la condamnation à mort du jeune Ebrahim Hamadi, emprisonné en Iran pour homosexualité, que les participants ayant répondu à l'appel d'Arthur Vauthier ont accepté de transformer le kiss-in contre l'homophobie en die-in contre la peine de mort. Initialement invités à se réunir au Trocadéro (Paris) pour un kiss-in, traditionnellement plutôt gay, les manifestants ont tenu à ne pas provoquer outre mesure et à distance les autorités iraniennes particulièrement sensibles en ce moment à ce qui se passe ailleurs dans le monde : ainsi la publication d'une photo au Royaume-Uni malheureusement sous- titrée par erreur du nom de Sakineh Mohammadi a provoqué la colère de Téhéran qui a condamné la jeune femme à 99 coups de fouet supplémentaires. Rappelons au passage qu'elle attend la fin de ramadan pour subir la lapidation à laquelle un simulacre de justice l'a condamné... Alors imaginez des homosexuels s'embrassant à pleine bouche pour apporter leurs soutiens à Ebrahim Hamadi, accusé à tort d'être homosexuel, cela aurait été la provocation ultime qui aurait précipité l'exécution de l'adolescent iranien.

 Les participants se sont donc allongés en silence sur le marbre de l'esplanade parisienne, par ailleurs Parvis des Droits de l'Homme, à la surprise du public et des touristes présents ce vendredi soir. D'aucun aura tout de même remarqué que quelques bisous goulus ont été échangés en fin de manifestation, des baisers qui ceux-là n'avaient fort heureusement pas le goût de la mort...

  C'est le site Internet du quotidien Sud-Ouest qui rapporte l'affaire en précisant que les gays ne sont plus les bienvenus sur le territoire de la commune des Mathes, en Charente-Maritime. Sise au bord de l'Océan Atlantique, la ville est célèbre pour ses plages de La Palmyre et de La Lède, cette dernière étant jusqu'ici réputée pour être le lieu de rassemblement des gays adeptes du naturisme.

 Or voilà que l'édile municipal est parti en guerre contre l'exposition des corps nus. Désormais c'est tenue correcte exigée pour tout le monde ! Plus question de bronzer ou de déambuler dans le plus simple appareil. Et ne parlons même pas de batifoler dans les dunes environnantes. Le récent arrêté municipal, que la maréchaussée prend à coeur de faire appliquer, met un frein indéniable à la tradition de la plage de La Lède : aujourd'hui le minimum vestimentaire requis est le maillot de bain, qu'il soit slip ou short. Et encore, la fréquentation de la plage ne peut se faire qu'en journée. Fin des débauches nocturnes sur le sable, sur les parkings ou dans les bois voisins. Les gendarmes veillent au grain...

 Monsieur le maire des Mathes ne s'en cache pas : il est méfiant envers les homosexuels, et, même s'il n'emploie pas les mots de pervers et d'exhibitionniste qui lui effleurent les lèvres, il leur reproche de se donner en spectacle à la population locale et aux estivants venus en famille. Si les commerçants du coin redoutent le départ possible de cette clientèle à fort pouvoir d'achat, le premier magistrat est, lui, sûr de son fait. La Lède doit (re)devenir une plage familiale. Ce qui n'est pas encore chose faite. Les guides et autres sites Internet gays continuent à référencer La Lède comme un des meilleurs spots homosexuels de la côte atlantique et, malgré l'arrêté municipal interdisant le naturisme, le coin reste cet été le lieu de rencontres et de rendez-vous préféré des hommes qui aiment les hommes comme en témoignent les commentaires lus ici ou là : plage sympa, endroit agréable bien fréquenté, bois pour la drague, etc.

 Il est à noter que si Monsieur le maire a pris les homosexuels en grippe il semble avoir omis (volontairement ?) de mentionner les débordements tout aussi nombreux, remarqués et discutables des libertins hétérosexuels de tout poil et des échangistes qui ont terni la réputation des lieux...

  Sortie du contexte ? Vous allez me dire qu'il manque quelque chose. Que la citation n'est pas complète. Peu importe car ça ne change rien à la réplique toute naturelle de l'actrice Anémone, invitée de Laurent Ruquier hier soir dans l'émission "On n'est pas couché".

 Alors que l'animateur évoquait le football avec ses chroniqueurs, les 2 Eric (Zemmour et Naulleau), et le journaliste sportive Thierry Roland, il se tourne vers la comédienne qui annnonce fièrement que le ballon rond ne l'intéresse pas, terminant sa brève intervention (sous les applaudissements du pubic !) par un : "Chaque fois qu'ils marquent un but, ils se bécotent. De vraies gonzesses !"

 Homophobie ordinaire, diront certains. Non, simple réponse plus bête que beauf, comparée à celle des supporteurs de football, à la question d'un animateur télé très gay qui n'a même pas sourcillé à la réplique d'une actrice vieillisante (j'assume !) qu'on a connu meilleure dans d'autres interviews et à sa place, sur les plateaux de cinéma et sur les scènes de théatre. Accessoirement dans la rue à défendre les droits des citoyens.

 Des gonzesses qui se bécotent ? Pour une personne qui avoue ne pas s'intéresser une seconde au jeu inventé par les Anglais, Anémone semble en savoir plus que nous sur les moeurs des footballeurs car jusqu'à présent tout est fait pour nous faire croire que ce sport est viril, macho, etc... Anti-gonzesses !

  "Les Gais Musette ne correspondaient pas aux valeurs et à l'éthique développées par Coeur et Jardin...

 Une association ardéchoise accueillant des séminaires de «bien-être» et de «développement personnel» a refusé d'accueillir un stage de danse en invoquant l'homosexualité des participants, ont indiqué samedi les organisateurs, qui envisagent de porter plainte.

 Les Gais Musette, club de danse parisien pour «lesbiennes, gais, bi et trans», avait prévu d'organiser son stage d'été avec l'association Coeur et Jardins, située près de Lamastre, en Ardèche.

 Mais cette dernière a finalement refusé d'héberger le stage car «l'homosexualité ne correspond pas aux énergies et à l'éthique que nous développons, sur notre lieu, pour nous-mêmes, notre entourage et nos enfants», écrit Coeur et Jardins dans un mail dont les Gais Musette ont fait parvenir un extrait à l'AFP.

 «Il s'agit bien d'homophobie caractérisée réprimée par la loi» qui interdit «le refus de fourniture d'un bien ou d’un service pour des motifs liés à l'orientation sexuelle», a dénoncé le centre LGBT Paris (lesbien, gai, bi et trans), regrettant «l'amalgame avec la pédophilie».

 L'homosexualité est «une des raisons de notre refus, mais pas la seule», a indiqué de son côté une responsable de Coeur et Jardin interrogée par l’AFP. Elle a ajouté que les Gais Musette avaient aussi demandé l'autorisation de consommer de l'alcool et de la viande, habituellement bannis, ce que Coeur et Jardins avait accepté dans un premier temps. Les Gais Musette organiseront finalement leur stage dans le Gers." [Source : 20minutes.fr]

- Up-date 26/04/2010 - Finalement les Gais Musette feront leur stage dans le Gers, c'est à lire ici.

  Alors que l'Eglise Catholique et le Vatican sont plus que jamais secoués par de nombreux scandales de pédophilie, alors que le Pape Benoît enfermé dans son dogme n'arrive pas à calmer les critiques plus que justifiées, voilà que le maire de la commune de Luqa, sur l'île de Malte, vole au secours du souverain pontife en souhaitant lui épargner la vue d'une sculpture phallique érigée à proximité de l'aéroport international de l'île.

 En effet John Schembri, premier magistrat de Luqa, juge offensant pour Benoît XVI le fait de devoir passer devant le monument dressé à un carrefour, à l'entrée de la ville. "Honteux, vulgaire, obscène et embarrassant" il doit être retiré "en signe de respect pour le Pape".

 La sculpture baptisée "Colonne Méditerranée" évoque la forme d'un pénis en érection et, il est vrai, Benoît XVI ne doit pas savoir ce que c'est. Il n'a jamais eu de pensées impures et, avec lui, les membres du clergé catholique sont, c'est bien connu, les victimes innocentes de jeunes garçons provocateurs. Et ça serait bien sûr la pire des provocations que de laisser voir au Pape (qui visitera Malte le week-end prochain) ce monument, signé en 2006 par Paul Vella Critien, pointé vers l'éternité. Bein, voyons !

 Le maire de Luqa exige donc que cette colonne phallique soit retirée de son emplacement durant le séjour de Benoît XVI dans l'île, un retrait qui pourrait devenir définitif si John Schembri se plie aux exigences réitérées des paroissiens de sa commune, lesquels se plaignent depuis des années de la présence de cette oeuvre avant-gardiste, même si elle est inspirée de l'antiquité égyptienne. Cachez ce pénis que le Pape ne saurait voir !