Bon, allez, avant de relater l'incident l'accident, jouons-là version décalée. Un peu d'humour n'a jamais tué
personne... Oui, à fréquenter les saunas, nous savons tous qu'il y fait chaud, c'est le but, et que parfois, souvent même, il y fait très très chaud, dans tous les sens du terme. Peut-être même à
force de jouer avec nos sens...
Mais, non, pas à ce point tout de même. Nos championnats à nous restent plutôt softs. Enfin façon de parler. Je veux dire un peu moins maso, n'est-il pas ? Imagine-t-on y organiser un concours ? Bon, d'accord, je vous l'accorde, c'est parfois à celui qui s'en enfilera le plus, à celui qui a la plus grande, et j'en passe...
Eux, chaque année, participent au très officiel Championnat du monde de sauna. Ne vous en déplaise, le but n'a rien d'érotique. S'il faut se surpasser, c'est simplement en restant le plus longtemps possible dans un sauna chauffé au moins à 110° ! Rien que ça. Quand je vous dis qu'il faut être un peu marteau. Malheureusement cette année la finale a tourné au désastre. Le Finlandais Timo Kaukonen, déjà couronné en 2009, affrontait le Russe Vladimir Ladyjensky, son dauphin de l'an passé. Une revanche, quoi, sauf qu'il n'y aura pas de belle. Partis pour battre le record du monde (3'46") les deux finalistes ont été arrêtés après que l'organisateur ait décelé un sérieux problème : Timo et Vladimir en étaient à la sixième minute de supplice quand ils se sont évanouis, victimes de sévères brûlures, le Russe décédant rapidement des suites de ses blessures.
Oui, chacun sait que le sauna n'est pas sans risque. "Protègez-vous !" qu'ils disent. Pas toujours facile sur le moment,
surtout dans le cadre d'une compétition. Je m'égare. La leur n'est pas la nôtre. Quel intérêt y a-t-il à s'enfermer dans une pièce chauffée à blanc ? Vous me direz qu'eux sont habitués à cette
pratique relativement encore peu développée chez nous. Mais il est vrai aussi que nous n'y trouvons pas le même plaisir...
