Il fallait y penser. Parce ce que dans nos contrées l'homosexualité est sans doute plus facile à vivre. Parce que certains pays, certaines sociétés, continuent à la réprimer, à la sanctionner jusqu'à appliquer la peine de mort et que certaines idées ont la vie dure, passant les frontières comme les années. Tout partait d'un bon sentiment. Mais, puisqu'il y a un mais... Malheureusement l'idée d'une campagne contre l'homophobie à destination de la communauté immigrée a été refusée par les transports publics bernois. Oui, j'oubliais, précision, ça ne se passe pas en France mais chez nos voisins helvètes.
"La campagne fait figure de première suisse: des affichettes rédigées en albanais, en turc, en tamoul, en serbo-croate ou en arabe interrogent les passagers des transports publics bernois en ces termes: «Mon fils est gay, pourquoi devrais-je l'aimer moins à cause de cela ?» La campagne est signée de l'association LGBT bernoise HAB et coréalisée avec LOS, Pink Cross, Network et Amnesty International. Sauf que Bernmobil, qui exploite le réseau urbain de la Ville fédérale, a censuré la campagne. Le motif ? «Nous n'accrochons pas dans nos véhicule des affiches que nous ne sommes pas en mesure de comprendre», explique une porte-parole de la régie à «20 minuten». Un prétexte qui ne fait guère illusion, «Ils ont peur des réactions agressives», constate le député UDC Thomas Fuchs. La HAB a pour sa part déploré le manque de courage de l'entreprise. Les affichettes devraient toutefois être placées dans les trains régionaux de la région." [Source : 360°.ch]
Et pourquoi ne pas se poser la question : à quand pareille campagne de sensibilisation chez nous à l'intention de tous ceux et toutes celles originaires d'Etats et de communautés politiques et religieuses condamnant l'homosexualité, sans oublier les compatriotes homophobes ?