C'est le quotidien national qui le révèle dans son édition du jour : être homosexuel, ça se paie ! Dans une étude qui a nécessité une méthodologie spécifique car il n'existe pas de statistiques officielles concernant la population LGBT, on apprend que les personnes homosexuelles gagnent en moyenne 6,5% de moins que les salariés hétérosexuels à qualification et à poste de travail égaux (à noter qu'aux USA l'écart constaté oscille entre 10 et 30% !).
Les deux chercheurs français qui ont réalisé cette enquête précisent que les 6,5% de différence concernent le secteur privé, le chiffre étant lui de 5,5% dans la fonction publique. Une affirmation étonnante lorsqu'on sait que l'homosexualité n'est pas visible en tant que tel dans l'entreprise et qui laisse à penser que les gays assumés dans le monde du travail sont effectivement victimes de discrimination salariale. Et l'étonnement sera maximal quand il aura été dit et écrit (et c'est vérifié!) que les gays et lesbiennes sont bien souvent plus qualifiés que les hétéros, ces derniers n'étant que 20% à avoir suivi un cursus d'études supérieures alors que les homosexuel(le)s sont 40% à être passés par l'université.
Ultime précision, la différence salariale mentionnée dans cette étude ne concerne que les hommes puisqu'il est admis que les lesbiennes (à postes équivalents et à responsabilités égales) gagnent la même chose (voir un peu plus) que leurs collègues féminines hétérosexuelles.
Rappelons tout de même que le Code du Travail interdit toute mesure discriminatoire, notamment en matière de salaire en raison de l'orientation sexuelle. Il reste donc beaucoup à faire pour obtenir, là aussi, l'égalité de droit.