16 mars 2007
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Je vais encore m'attirer les foudres de quelques scientifiques biologistes, ingénieurs agronomes, en herbe, amateurs ou qualifiés, mais là l'Etat français et ses représentants dépassent les bornes : la présidente de Greenpeace France et son adjoint ont été mis en examen hier jeudi à Paris pour avoir incité au fauchage fin juillet de deux champs d'OGM en publiant sur le site internet de l'association les emplacements des parcelles.
Katia Kanas et Pascal Husting devront répondre d'"incitation ou provocation directe à la commission d'un crime ou d'un délit en l'occurence la destruction d'un champ OGM", selon des sources judiciaires. Une information judiciaire avait été ouverte après une plainte de deux agriculteurs propriétaires des cultures détruites, Claude Menara, installé à Bouglon (Lot-et-Garonne), et Gilles Metge dont l'exploitation se trouve à Saint-Hilaire (Haute-Garonne). Leurs champs de maïs transgénique avaient été fauchés dans la nuit du 26 au 27 juillet pour le premier, le 30 juillet pour le second.
Katia Kanas et Pascal Husting devront répondre d'"incitation ou provocation directe à la commission d'un crime ou d'un délit en l'occurence la destruction d'un champ OGM", selon des sources judiciaires. Une information judiciaire avait été ouverte après une plainte de deux agriculteurs propriétaires des cultures détruites, Claude Menara, installé à Bouglon (Lot-et-Garonne), et Gilles Metge dont l'exploitation se trouve à Saint-Hilaire (Haute-Garonne). Leurs champs de maïs transgénique avaient été fauchés dans la nuit du 26 au 27 juillet pour le premier, le 30 juillet pour le second.
A l'origine, le 27 juin, la cour d'appel d'Orléans avait condamné 49 faucheurs pour la destruction de parcelles de maïs génétiquement modifié dans le Loiret en 2004 et 2005. Au lendemain de ce jugement, Greenpeace France avait décidé de publier sur son site internet une carte précisant l'emplacement exact des cultures OGM qui seront fauchées un mois plus tard. Le 26 juillet, un jugement en référé avait contraint l'organisation écologique à retirer cette carte.
Ce que je n'admets pas c'est la position de l'Etat qui refuse de communiquer (ou si peu) sur les OGM et qui préfère dire "Amen" aux multinationales de l'agro-alimentaire en restant sourd aux décisions de l'Europe des 27 dont on nous dit pourtant à longueur de journée tout le bien : "On nous reproche d'avoir fait le travail que le gouvernement aurait dû faire en vertu des textes européens, et notamment la directive 2001/18 qui rendent obligatoires l'information du public quant à la localisation des champs d'OGM" a déclaré à l'AFP Arnaud Apoteker, responsable de la campagne OGM de Greenpeace.