C'est fou, il y a encore quelques semaines (je devrais dire quelques mois), peu nombreux étaient ceux qui s'intéressaient au référendum du 29 mai sur le TCE, plus rares encore étaient ceux qui avaient réfléchi à la suppression du repos du Lundi de Pentecôte... Aujourd'hui ces 2 sujets sont au centre des conversations de millions de Français qui voici peu exécraient la politique (au sens premier du terme) et les hommes politiques. Chacun y va de son couplet (heureusement !) et donne son point de vue sans pour autant avoir pris connaissance du "pourquoi et du comment" : cela a au moins un avantage, cela ouvre le débat sur les institutions et la représentation nationale puisque (sans présager des décisions à venir) il apparaît qu'aujourd'hui l'opinion publique est majoritairement opposée aux choix du gourvernement et des parlementaires en place. 80% des Français refusent la suppression du Lundi de Pentecôte férié, 50% (plus ou moins) disent "Non" au TCE pour protester contre le pouvoir en place (Chirac, Raffarin et l'UMP). Cette opposition du "peuple" n'aura pourtant aucune incidence sur le futur immédiat de la représentation nationale : le Président de la République est en place jusqu'au printemps 2007 tout comme les députés, et le changement de gouvernement (prévisible au lendemain du référendum quelqu'en soit le résultat) ne devrait pas modifier la politique menée par nos dirigeants... Et là se pose la question de savoir ce qui va se passer le 30 mai au matin... Le soufflé va-t-il retomber aussi vite qu'il n'est monté ? Quel sera le nouveau (futur ?) sujet de conversation des Français ? De quoi vont-ils parlé au cours des repas familliaux, devant la télé, au bureau (devant la machine à café), dans les transports en commun...? Il serait dommage que chacun retourne à son quotidien et ne rouvre les yeux et les oreilles qu'à l'échéance des prochains scrutins (qui je le rappelle auront lieu en 2007)... AL1.