Pourquoi les leaders européens ont-ils peur à ce point de la victoire du "Non" au référendum français du 29 mai prochain ? Ont-ils peur que ce résultat (tout comme les sondages réalisés préalablement) influe sur les votes organisés dans les pays qui ne se sont pas encore prononcés ?
Alors que le Président du Parlement Européen insiste sur le fait que le Traité n'est pas négociable, les ministres de Affaires Etrangères français et néerlandais s'unissent à La Haye pour dire qu'ils sont confiants dans la victoire du "Oui", le batave ajoutant qu'il reste "vigilant". N'y aurait-il pas là une certaine fébrilité devant les sondages français favorables au rejet du Traité ? D'autant plus qu'en Belgique voisine on regarde beaucoup vers la France. Et on parle de plus en plus d'un "Non" victorieux outre-Quièvrain...
Que dire du gouvernement allemand qui ne cache plus son inquiètude ? Il parle en ce qui concerne la France d'une "erreur" et d'un "sévère recul" en cas de "Non" français exprimé au soir du 29 mai, quelques jours seulement après la ratification espérée du même texte par le Parlement allemand. En Autriche où l'euro-scepticisme va grandissant, le chef de l'Etat parle d'un "recul catastrophique" tout en reconnaissant à La France le bien-fondé d'une demande d'un renforcement de la dimension sociale en l'Europe.
Que dire des hauts représentants de l'Union Européenne qui s'attendent à "une grande crise" si les Français ne revoient pas leur jugement actuel, la France ayant toujours été le "centre de gravité de la construction européenne"...
A voir ici le papier de Libération. AL1.
Ce jeudi soir, sondage BVA / L'Express : OUI 42 % NON 58 %