M. Breton, ministre des Finances, a exhorté les patrons du privé à redistribuer une partie des bénéfices de leurs entreprises sous forme de primes notamment, alors que pendant ce temps le gouvernement annonçait réfléchir à une augmentation des salaires dans la fonction publique... Sacré revirement quand on sait qu'il y a quelques semaines les mêmes jugeaient impossible une telle solution pour satisfaire l'ensemble des salariés... Mais que représentent les 0,5 %, 1%, 1,5% promis aux fonctionnaires ? Que dire des 200 € annoncés ou de "l'intéressement à la participation" pour les privés ? N'est-ce pas se f... de la gueule de ceux qui triment (et y'en a plus qu'on ne croit) tout au long de l'année ?
Je ne travaille pas dans la fonction publique, en tout cas mon statut ne me le reconnait pas, on me dit que mon boulot ne relève pas du droit privé (du travail)... Donc pas de prime Breton... C'est peut-être pourquoi mon employeur avait anticipé cet appel du gouvernement et m'a généreusement octroyé une prime de 100 € en remerciement pour le travail fourni en 2004; bien sûr j'ai fait mon boulot, j'estime même l'avoir bien fait... comme chaque année. Je n'ai pas rechigné puisque j'ai même accepté quelques heures supplémentaires... Je pensais mériter une (petite) augmentation comme mes collègues, comme tous...
Au lieu de ça on m'a généreusement donné une gratification de 100 € brut : en réfléchissant un peu on peut s'apercevoir qu'après tous les prélévements légaux (cotisations sociales et autres, impôts, etc...) il m'en restera environ de 5 € par mois... Et là j'ai un avantage sur certains puisque je ne fume pas... Mon patron m'offre donc l'équivalent d'un paquet de clopes par mois en 2005. Génial... Et dommage à la fois car dès janvier prochain plus rien, à moins que cette fois-ci il y ait dans la hotte du Père Noël une véritable augmentation.
Mais soyez sûr d'une chose, devant ce foutage de g..., ce flagrant manque de respect de la part de ceux qui nous dirigent (patrons et Politiques), je n'irai plus rien quémander pour moi. Je me battrai simplement (en tant que Représentant du Personnel) pour défendre nos emplois, à mes collègues et à moi, dont l'existence dépend aujourd'hui (par la faute à la décentralisation) des décisions des Politiques locaux. AL1.
PS Bonne chance Pierrick.