Ce dimanche le Gouvernement est revenu (en paroles) sur la journée de grève du jeudi 10 mars. Après avoir annoncé en fin de semaine rouvrir des négociations sur les salaires (dans le public... et dans le privé ?), ce qu'ils excluaient pourtant depuis plusieurs semaines, voilà que J.-P. Raffarin et ses ministres reviennent sur le service minimum : le 1er ministre invité du Forum de Radio J a rèpété qu'il n'hésiterait pas à légiférer si les négociations en cours (?) n'aboutissaient pas à un accord sur le service minimum dans l'ensemble de la fonction publique. De son coté son ministre des Transports, Gilles De Robien, invité du Grand Jury RTL-LCI-Le Monde, a dit qu'il espérait prochainement aboutir à un accord avec les syndicats sur le service minimum, et ce par voie contractuelle selon son souhait car pour lui "ce n'est pas une loi qui aurait fait fonctionner les trains jeudi dernier, qu'on ne se fasse pas d'illusions"... Allusion peut-être à l'envie de certains d'inscrire le service minimum dans la Constitution.
Pour les transports toute la difficulté est de concilier le respect du droit de grève et les respect des usagers. Gilles De Robien annonce des progrès dans les négociations avec les partenaires sociaux et note que "le système d'alarme sociale de la RATP fonctionne bien... à la SNCF la concertation a permis de réduire le recours à la grève".
Et de souhaiter encore que "pour 30% de grévistes, il faudrait un train sur deux". Ce qui (de mon point de vue) pourrait être interprété comme : si 30% de personnels peuvent faire circuler 50% des trains, alors 60% permettent de mettre en ligne 100% de trains... Il y a donc 40% de personnels qui ne servent à rien à la SeNeCeFe... Et oui, la parole ministérielle n'est pas anodine et M. De Robien n'est pas pour rien ministre d'un gouvernement qui veut à tout prix réduire le nombre de fonctionnaires et de salariés des entreprises d'Etat... Je voudrais simplement lui rappeler que le service minimum ne permettra jamais de transporter l'ensemble des usagers alors même qu'en temps normal les trains et autres bus et rames de métro ont déjà beaucoup de mal à transporter l'ensemble des Parisiens et Franciliens aux heures de pointe... AL1.
PS Cet article est "dédié" bien amicalement à un blogger qui devrait se reconnaître et à qui je souhaite de ne plus être pris en otage par les "méchants" grévistes de la RATP.