7 février 2006
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19:10
Et je ne sais pas comment le dire... J'ai eu la malchance d'être devant ma télé aujourd'hui à 13:00. A l'écran, le début du journal télévisé de la mi-journée sur une chaîne privée au ton trés "populiste" (?) et un présentateur plus prompt à montrer habituellement (à la ménagère de moins de 50 ans) la France belle et rurale qu'il aime qu'à analyser avec discernement une actualité plus "pointue" : aujourd'hui il ouvre son journal avec le mouvement social (la grève, quoi ?) qui a affecté le trafic aérien à Orly ce matin. Bien sûr le reportage nous montre des passagers pris au piège, exaspérés de ne pas avoir été averti à l'avance, on nous parle du grand transporteur national (est-il l'unique compagnie sur la place ?) dont les vols ont été annulés, on nous parle d'autres aéroports régionaux (uniquement des plus gros) dont le trafic a été fortement perturbé par ricochet. Et notre journaliste en studio de conclure, sur le ton de la critique négative, qu'une petite équipe de 15 personnes a réussi à paralyser et désorganiser tout le trafic aérien ce matin entre 06:00 et 10:00... Et bien oui, ils ont réussi ! N'en déplaise à ce présentateur et à son employeur, qui s'assoient si facilement sur le droit de réserve et la déontologie du journalisme, les contrôleurs aériens d'Orly ont fait grève, c'est encore un "droit" du salarié. Pour combien de temps ? Peut-être plus pour longtemps au rythme où le Code du Travail est modifié, amendé, aménagé, enterré... Mais cela, eux qui contrôlent l'information depuis leur tour de verre et d'acier à B.B. s'en foutent royalement...