Peut-être avez-vous souvenir de Samuel Morville, ce lycéen parisien condamné en première instance à 5 mois de prison avec sursis pour crachat... Le dit molard ayant malencontreusement atterri sur un policier lors d'une manifestation lycéenne. L'affaire devrait être rejugée à l'automne prochain et déjà un collectif de soutien à Samuel appelle à manifester mi-novembre devant le Tribunal de Grande Instance... Certains trouveront peut-être le temps long d'ici-là... Et qu'il ne leur vienne pas l'idée de rediciver à la vue des représentants de l'ordre ou même dans leurs dos. Car ces agents 212 ont une acuité visuelle trés développée, voire à toute épreuve. Et c'est encore un pauvre lycéen de 16 ans (lyonnais cette fois-ci) qui vous le dira... Vous le confirmera, lui qui c'est vu infliger une amende de 135 euros pour crachat sur la voie publique, ou plus exactement à un arrêt de bus dans le 9ème arrondissement de la capitale des Gaules.
"Mon fils rentrait à la maison, il attendait son bus, il a craché (parterre, faut-il le préciser, NDLR), des policiers qui patrouillaient lui ont demandé s'il était l'auteur du crachat et (honnête, NDLR) il a avoué son geste..." a expliqué la maman.
"Les policiers lui ont alors dit qu'il existait une loi datant de Pétain, mon fils a dit qu'il ne la connaissait pas, il s'est excusé mais les policiers n'ont rien voulu savoir..." La Police a dressé un P.V. pour "violation de l'interdiction de cracher dans une dépendance (l'abribus, NDLR) d'un service public", en référence à l'article 80-2 du décret 730 du 22 mars 1942 (c'est loin, trés loin tout ça, NDLR) qui prévoit une contravention passible d'une amende de 4ème classe.
Inutile de préciser que la Police lyonnaise, interrogée, a confirmé les faits mais n'a pas souhaité faire de commentaires (Là on se marre ! NDLR) et la mère de l'adolescent cracheur de présicer, elle, qu'elle paierait l'amende bien que la contestant fermement "sur le principe"...
Quel policier faut-il être (le 1er de France ?) pour jurer n'avoir jamais (au moins une fois dans sa vie) craché dans la rue ? S'il est "intelligent" (encore faut-il le dire vite) de se souvenir des lois (toujours) en vigueur, et donc des contraintes qui en découlent, encore eut-il été plus remarquable d'oublier celle qui est à la base de la sanction lyonnaise : c'est une loi votée par la France de Vichy, époque pétainiste, sur laquelle il a été, est encore, sera toujours de bon de cracher toute notre bile... Loi votée à une date où tous les abribus de France et de Navarre étaient dotés de crachoirs.
Hep ! Môssieu Decaux, vous avez oublié quelque chose, là !
Rappel : contre les crachats, et tout le reste, sortez couvert !