8 décembre 2007
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Les raisons évoquées par les "bug-chasers" vont du désir (étrange ?) d'appartenir à une certaine caste de la communauté gay ("celle qui est séropositive") à la simple (?) envie d'être semblables à leurs meilleurs amis, leurs amants ou leurs idoles. L'un des garçons interviewé dans le film explique aussi combien il se sent libéré d'être enfin infecté par le virus : terminée la peur constante d'être contaminé, plus besoin de se préoccuper de l'utilisation de la capote anglaise (en ignorant volontairement ou non l'éventualité de la contamination d'autres MST/IST).
Et que dirent des "gift-givers" et des raisons avancées pour s'autoriser un tel comportement...
La réalisatrice a promené sa caméra dans des fêtes privées célébrant un sexe sans protection. Elle a tendu son micro à des séropositifs et à des hommes sains qui désirent contracter la maladie. À la manière du jeu "de la roulette russe", disent certains.
Bien que circonstances et causes soient comparables par le coté "autodestructeur" il n'y a là rien qui puisse associer cette expérience à la récente augmentation de la pratique inconsciente du barebacking. Aujourd'hui, par ignorance, la maladie n'est plus perçue comme mortelle. Homosexuels comme hétérosexuels ont relâché leur vigilance et veulent (re)découvrir le plaisir du sexe sans preservatif. Une disparition de la notion de danger accentuée que certaines associations mettent sur le dos de médecins et autres experts que auraient tendance à considèrer maintenant l'infection VIH et le Sida comme une maladie chronique en raison des avancées médicales et dans les traitements individualisés...
Le documentaire est à l'origine d'un débat houleux dans la communauté gay aux États-Unis où il a néanmoins été intégré dans les programmes de prévention.