26 juillet 2007
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Un titre à mettre au puriel. Car les exécutions continuent à Téhéran et en Iran sans que la communauté internationale ne s'en émeuve, sans qu'elle ne
bouge...
"Alors que le funeste anniversaire de la pendaison publique de deux jeunes iraniens assassinés par le régime des mollahs a eu lieu le 19 juillet dernier, 16 pendaisons publiques ont eu lieu ces derniers jours en Iran, dont certaines avaient été originairement motivées par l'homosexualité, réelle, supposée, fantasmée ou de circonstance, des condamnés.
Le site d'information d'opposants iraniens Iran Resist avance ainsi que «Le procureur Saïd Mortazavi a triomphalement annoncé la pendaison de «16 des plus célèbres voyous de Téhéran». 12 d'entre eux ont été pendus ce dimanche à l'aube à l'intérieur de la prison d'Evin et 4 autres avaient été exécutés la semaine dernière. Il s'agit des personnes dont le porte-parole du système judiciaire avait la semaine dernière annoncé la prochaine pendaison».
Dans un relatif silence général, seules des agences de presse, médias communautaires et associations identitaires ont réagi pour l'heure, le mutisme des autorités diplomatiques française et européenne est également dénoncé. Pour l'association activiste strasbourgeoise TaPaGeS, «Ce que l'on sait, de manière sûre, c'est notre nausée et notre colère devant le silence des diplomaties européennes, devant l'indifférence générale. Trop pédé, trop iranien : pas terrible pour s'émouvoir». Au-delà de la condamnation de la peine de mort dans son principe même, les militantEs LGBT appellent à plus de mobilisation dans ce genre de cas et «Cette solidarité doit imposer le rapport de force nécessaire pour que nos États daignent enfin réagir (et cela inclut aussi le droit d'asile pour toutE transpédégouine menacéE qui en fait la demande)» estiment-ils encore.
Le régime iranien avançait pour 6 des condamnés à mort l'homosexualité comme cause de la sentence. Ce ne serait plus le cas souligne toujours Iran Resist : « on évoque des charges comme enlèvements, viols et trafic de drogue, mais il n'est plus question de sodomie (mot qui désigne l'homosexualité)», «Cette modification sera suivie d'un grand soulagement chez les journalistes français qui se verront exemptés de la corvée de protestation contre leur pendaison». Rassurons les, cela ne nous soulage en rien pas plus qu'Iran Resist ne sera soulagé de devoir continuer à défendre la condition des minorités sexuelles en Iran.
Pour les opposants, tous les condamnés sont innocents des délits qui leurs sont imputés : «il s'agit de jeunes qui ont été tirés du lit par des miliciens cagoulés armés de matraques, de mitraillettes et de sabres ! Ils avaient alors été rudement molestés avant d'être embarqués, et toute l'opération avait été filmée de A à Z par des cameramen suivant pas à pas les hommes armés de sabre. De nombreux iraniens pensent que les jeunes appréhendés et finalement pendus n'étaient pas des criminels, mais des jeunes charismatiques des quartiers populaires qui tenaient tête aux véritables voyous que sont les miliciens du régime (Pasdaran ou Bassidjis)».
Selon les informations recueillies par Têtu, 17 personnes seraient encore sur le point d'être pendues. On ne sait pas si Nicolas Sarkozy enverra un émissaire personnel comme cela a été le cas pour les infirmières bulgares et le médecin palestinien condamnés en Lybie."
"Alors que le funeste anniversaire de la pendaison publique de deux jeunes iraniens assassinés par le régime des mollahs a eu lieu le 19 juillet dernier, 16 pendaisons publiques ont eu lieu ces derniers jours en Iran, dont certaines avaient été originairement motivées par l'homosexualité, réelle, supposée, fantasmée ou de circonstance, des condamnés.
Le site d'information d'opposants iraniens Iran Resist avance ainsi que «Le procureur Saïd Mortazavi a triomphalement annoncé la pendaison de «16 des plus célèbres voyous de Téhéran». 12 d'entre eux ont été pendus ce dimanche à l'aube à l'intérieur de la prison d'Evin et 4 autres avaient été exécutés la semaine dernière. Il s'agit des personnes dont le porte-parole du système judiciaire avait la semaine dernière annoncé la prochaine pendaison».
Dans un relatif silence général, seules des agences de presse, médias communautaires et associations identitaires ont réagi pour l'heure, le mutisme des autorités diplomatiques française et européenne est également dénoncé. Pour l'association activiste strasbourgeoise TaPaGeS, «Ce que l'on sait, de manière sûre, c'est notre nausée et notre colère devant le silence des diplomaties européennes, devant l'indifférence générale. Trop pédé, trop iranien : pas terrible pour s'émouvoir». Au-delà de la condamnation de la peine de mort dans son principe même, les militantEs LGBT appellent à plus de mobilisation dans ce genre de cas et «Cette solidarité doit imposer le rapport de force nécessaire pour que nos États daignent enfin réagir (et cela inclut aussi le droit d'asile pour toutE transpédégouine menacéE qui en fait la demande)» estiment-ils encore.
Le régime iranien avançait pour 6 des condamnés à mort l'homosexualité comme cause de la sentence. Ce ne serait plus le cas souligne toujours Iran Resist : « on évoque des charges comme enlèvements, viols et trafic de drogue, mais il n'est plus question de sodomie (mot qui désigne l'homosexualité)», «Cette modification sera suivie d'un grand soulagement chez les journalistes français qui se verront exemptés de la corvée de protestation contre leur pendaison». Rassurons les, cela ne nous soulage en rien pas plus qu'Iran Resist ne sera soulagé de devoir continuer à défendre la condition des minorités sexuelles en Iran.
Pour les opposants, tous les condamnés sont innocents des délits qui leurs sont imputés : «il s'agit de jeunes qui ont été tirés du lit par des miliciens cagoulés armés de matraques, de mitraillettes et de sabres ! Ils avaient alors été rudement molestés avant d'être embarqués, et toute l'opération avait été filmée de A à Z par des cameramen suivant pas à pas les hommes armés de sabre. De nombreux iraniens pensent que les jeunes appréhendés et finalement pendus n'étaient pas des criminels, mais des jeunes charismatiques des quartiers populaires qui tenaient tête aux véritables voyous que sont les miliciens du régime (Pasdaran ou Bassidjis)».
Selon les informations recueillies par Têtu, 17 personnes seraient encore sur le point d'être pendues. On ne sait pas si Nicolas Sarkozy enverra un émissaire personnel comme cela a été le cas pour les infirmières bulgares et le médecin palestinien condamnés en Lybie."
Plus d'informations disponibles sur Iran Resist, TaPaGes67 et International Gay and Lesbian Human Rights Commission.
Article CitéGay.fr 27-07-2007 G.L. Actualités Gay