17 juillet 2007
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Dehors, c'est le crépuscule. Jacques et Louis quittent l'usine, ils s'éloignent dos à la caméra.Louis : C'est parce que je suis trop vieux ?
Jacques : Non, j'aime bien les vieux.
Louis : C'est parce que je suis trop gros ?
Jacques : T'es costaud, t'es pas gros.
Louis : Alors c'est quoi ?
Jacques : Mais qu'est-ce que j'en sais ?
Louis : C'est toi qui veux pas... Donc t'es le mieux placé pour savoir.
Jacques : Et de toute façon, je vois pas pourquoi je devrais m'expliquer.
Louis : En tout cas tu peux être fier... Depuis trois jours, je bande rien qu'en pensant à toi. Et maintenant, je me retrouve comme un con.
Jacques : Dans la vie, c'est comme ça... On a parfois envie des gens qui ne veulent pas. C'est dur mais qu'est-ce que tu veux que j'y fasse ?
Louis : T'aimerais pas les hommes, enocre, je comprendrais.
Jacques : Je peux pas tous les aimer.
Louis : Mais c'est quoi la différence entre toi et les autres ?
Jacques : Arrête un peu avec tes questions débiles... Tu veux bien ?
Louis : Sauf que moi, j'aimerais savoir... Si c'est à cause de mon âge, tu peux me le dire.
Jacques : Eh bien non, c'est pas à cause de ça.
Jacques et Louis disparaissent dans le fond. Fin.
NB Dialogues extraits du film "Ce vieux rêve qui bouge" d'Alain Guiraudie (Paulo Films & K Production).
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